Séminaire INALCO / ANR LIMINAL
Exil : Interagir, construire les lieux de soins

Vendredi 10 mai 2019
Centre d’accueil de Médecins sans frontières
101 bis rue Jean Lolive, à Pantin (métro Eglise de Pantin, ligne 5).
17h30-20h30, Entrée libre

séminaire INALCO / ANR LIMINAL

Cette séance s’articulera autour des expériences des intervenant-e-s qui ont à divers titres participé à créer des lieux de soins pour les personnes exilées. Nous y mettrons particulièrement au travail quelques questions. Comment se construisent, s’imaginent, se rêvent les lieux de soins pour les exilés ? Comment ces institutions laissent-elles la place aux (inter)subjectivités concernées par l’exil ? Comment y travaille-t-on les enjeux de reconnaissance, que celle-ci concerne les professionnels (soignant-e-s, coordianteur-trice-s, interprètes), salariés comme bénévoles, ou les personnes accueillies ?

Avec :

Jean-Claude METRAUX (pédopsychiatre, U. Lausanne),
Mélanie KERLOC’H (psychologue clinicienne MSF),
Shahnaz OJAGHI (interprète, sociologue)

Coordination : Laure Wolmark (COMEDE)

Discutantes : Alexandra Galitzine-Loumpet et Marie-Caroline Saglio Yatzimirsky (ANR LIMINAL, Non-lieux de l’exil)

Dessin Laura Genz, Courtoisie

Présentation des intervenant.e.s :

Jean-Claude Métraux est psychiatre d’enfants et d’adolescents. Chargé de cours à l’université de Lausanne (cours « Santé et migration) depuis plus de vingt ans. Co-fondateur, puis directeur (1993-2001) de l’association Appartenances à Lausanne (association travaillant avec des personnes migrantes, sur les plans tant psychothérapeutique, social et éducatif), travail dans le cadre de projets de santé communautaires au Nicaragua (1987-1990) et en Bosnie-Herzégovine (2001-2003). Auteur de Deuils collectifs et créations sociale (La Dispute, Paris, 2004) et de La migration comme métaphore (La Dispute, Paris, 2011 / 2017).

Mélanie Kerloc’h est psychologue clinicienne, spécialisée en clinique infanto-juvénile et en psychologie transculturelle. Elle travaille depuis plusieurs années pour Médecins sans Frontières, dans des contextes de violences (Palestine), après des catastrophes naturelles (Népal), auprès des réfugiés en Grèce, Ouganda. Elle a contribué à la création du centre de Pantin pour mineurs non accompagnés, non pris en charge par L’ASE.

Shahnaz Ojaghi. Diplômée en sciences sociales de l’université de Téhéran, et après avoir travaillé notamment au sein de l’ambassade de France en Iran, Shahnaz Ojaghi rejoint Paris en 2013 et intègre le master de l’EHESS mention « Genre, Politique et Sexualités ».Son mémoire de Master porte sur les femmes iraniennes immigrées en France durant la présidence de Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013). En parallèle de son activité professionnelle d’interprète (persan et kurde) pour Médecins Sans Frontières depuis plus de 3 ans, Shahnaz a entamé en 2017 une thèse en sociologie, sous la direction de Michel Peraldi, centrée sur l’étude socio-économique des migrants afghans durant leur long trajet entre le Moyen-Orient et l’Europe.

Laure Wolmark est psychologue clinicienne et coordinatrice des activités de santé mentale du Comede – Comité pour la santé des exilé.e.s. Elle a publié notamment, « Dépossessions. Actes et paroles dans la clinique de l’exil. (Cahiers de Rhizome, 2017), « La danse comme foyer d’asile. Circulations, corps, institutions » avec Zornitza Zlatanova (Nouvelle revue de psycho-sociologie, 2017), et, dans le hors-série "Subjectivités face à l’exil" (Journal des Anthropologues, 2018) : « Les lieux de l’exil, subjectivités dans l’espace thérapeutique. »