BARBOSA Daniela

Doctorante en Architecture et Urbanisme à l’Université de Brasilia (UnB), bénéficiaire d’une bourse CAPES – PDSE (Programa de Doutorado Sanduíche no Exterior)

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Sujet de Thèse

  • Analyse de la documentation référent au classement des bâtiments comme patrimoine des villes satellites de Brasilia

Directeur de thèse :

  • Maria Fernanda DERNTL à l’UnB ;
  • Reçue par Cathy CHATEL au CESSMA

Communications

  • « Igrejas remanescentes dos Acampamentos de Obras de Brasília : história, documentação e patrimônio ». XV Seminário de História da Cidade e do Urbanismo, Rio de Janeiro, septembre de 2018.
  • « La patrimonialisation face à la perte imminente de biens historiques : comment des impulsions similaires à la reconnaissance du patrimoine historique français ont été observées lors de la sauvegarde de biens architecturaux dans les villes­satellites du District Fédéral au Brésil ». Journée jeunes chercheurs en SHS, Brasília, 2018.
  • « Patrimônio de Ceilândia­DF pela história oral : a memória coletiva construída pela água ». 12º Seminário Docomomo Brasil, Uberlândia, 2017.
  • « Brasília por pessoas : envolvendo a população nas políticas culturais da cidade ». VII Seminário Internacional de Políticas Culturais. Rio de Janeiro, 2016.
  • « Projetos para a Nova Capital : estudos comparativos ». II Seminário Nacional de Pesquisa em Design, Tecnologia e Sociedade, 2016.
  • « Espaços Urbanos e Democracia : um estudo sobre questões de acesso e uso dos espaços da cidade ». I Seminário de Pesquisa em Design, Tecnologia e Sociedade 2014.

Publications

  • BARBOSA, Daniela ; DERNTL, Maria Fernanda. « Narrativas de um tombamento : de Hospital Juscelino Kubitschek de Oliveira a Museu Vivo da Memória Candanga ». In XVIII Encontro Nacional da Associação Nacional de Pós-Graduação e Pesquisa em Planejamento Regional, 2019, Natal. Anais do XVIII Encontro Nacional da Associação Nacional de Pós-Graduação e Pesquisa em Planejamento Regional - Enanpur , 2019, p. 1-19.
  • BARBOSA, Daniela. « O mito fundador de Brasília expresso em discursos patrimoniais : uma análise de processos de tombamento ». RESGATE - Revista Interdisciplinar de Cultura, v.27, p.35 - 56, 2019.
  • BARBOSA, Daniela ; DERNTL, Maria Fernanda. « Igrejas remanescentes dos acampamentos de obras de Brasília : patrimônio, discurso e documentação ». Revista Habitus
  • BARBOSA, Daniela. « Igrejas remanescentes dos Acampamentos de Obras de Brasília : história, documentação e patrimônio ». In : XV Seminário de História da Cidade e do Urbanismo, 2018, Rio de Janeiro. Anais do XV Seminário de História da Cidade e do Urbanismo. , 2018. p. 1­14.
  • BARBOSA, Daniela. « Apropiación, paisaje e imaginario en el espacio público : el caso de los refugios de paradas de autobuses en las vías L2 y W3 Norte de Brasilia ». In : II Congreso Internacional ISUF­H, 2018, Zaragoza. Ciudad y formas urbanas Perspectivas transversales. Zaragoza : Prensas de la Universidad de Zaragoza e Institución Fernando el Católico, 2018. p.126. (résumée)
  • BARBOSA, Daniela ; DERNTL, Maria Fernanda. « Patrimônio de Ceilândia­DF e história oral : a memória coletiva construída pela água ». In : 12º SEMINÁRIO DOCOMOMO BRASIL, 2017, Uberlândia. Anais do 12º Seminário Docomomo Brasil, Arquitetura e Urbanismo do movimento moderno ­ patrimônio cultural brasileiro : difusão, preservação e sociedade. Uberlândia, 2017. p. 3­14.
  • BARBOSA, Daniela. « Brasília por pessoas : envolvendo a população nas políticas culturais da cidade ». In : VII Seminário Internacional de Políticas Culturais, 2016, Rio de Janeiro. Anais do VII Seminário Internacional de Políticas Culturais. Rio de Janeiro : Fundação Casa de Rui Barbosa, 2016. p. 621­632
  • BARBOSA, Daniela. « Projetos para a Nova Capital : estudos comparativos ». In : II Seminário Nacional de Pesquisa em Design, Tecnologia e Sociedade, 2016, Brasília. Anais do II Seminário Nacional de Pesquisa em Design, Tecnologia e Sociedade, 2016. p.24 ­ 27.
  • BARBOSA, Daniela. « Democracia de acesso aos espaços urbanos de Brasília : um desafio social, econômico e cultural ». Revista Tocantinense de Geografia. , v.5, p.53 ­ 76, 2016.
  • BARBOSA, Daniela. « Habitação Subjetiva : a relação de afetividade na ocupação de espaços tecnológicos ». Cadernos de Arquitetura e Urbanismo (PUCMG), v.29, p.26-43, 2016.
  • BARBOSA, Daniela. « Brasília e arte urbana pelo grafite : escrevendo uma nova Cidade Invisível ». REVISTA VIS (UNB), v.14, p.224 ­ 250, 2015.
  • BARBOSA, Daniela ; MAASS, M. C. « Coletividade e Tecnologia : um estudo sobre questões de acesso e uso dos espaços da cidade ». Revista de design, tecnologia e sociedade, v.2, p.39 ­ 63, 2015.

Résumé de thèse

  • Brasilia, construite à partir de 1956 pour devenir la nouvelle capitale du Brésil, est connue par son architecture moderne. Reconnue comme patrimoine mondial de l’Unesco en 1987, la ville possède aussi des bâtiments classés comme patrimoine en plus des palais modernistes. Pendant et après sa construction, les gouverneurs ont décidé d’inaugurer de nouvelles villes pour accueillir la population la plus pauvre qui n’avait pas de place au centre du Plan Pilote. Par conséquent, l’occupation du territoire de Brasilia a été conçue par le Plan Pilote consacré à partir du dessin moderne de Lucio Costa mais aussi par la création des nouvelles villes et par la fixation des anciens camps de chantiers qui ont été placés provisoirement pour la construction de Brasilia. Quelques-uns de ces espaces dit périphériques possèdent des bâtiments classés en tant que patrimoine par le gouvernement local, et la majorité de ces classements en périphéries représentent la mémoire des constructeurs ou des témoins de la ville.

La thèse a l’intention d’analyser les processus qui ont rendu possible ces classements, en analysant qui étaient les institutions et les personnes impliquées. Le discours envisagé dans les documents des processus de classement fait référence, presque toujours, à la valorisation d’une mémoire qui glorifie surtout une histoire officielle de Brasilia. Pourtant, il ne s’agit pas d’une histoire parallèle de Brasilia, mais d’une affirmation de l’histoire officielle.
Les bâtiments classés sont les suivants :

  • Le « Catetinho », classée par l’institut fédéral du patrimoine du Brésil, l’Iphan, en 1959 et ajouté au bâtiments classés de Brasilia en 1991 : C’est la première maison présidentielle, construite en 10 jours entièrement en bois. Son classement fédéral en 1959 – même avant l’inauguration de Brasilia en 1960 –, a comme discours la certitude que Brasilia ira fonctionner, ainsi que la préservation d’un des symboles de l’épopée de sa construction.
  • L’Église São Sebastião de Planaltina classée en 1982 : construite au XIXème siècle, l’église São Sebastião est représentative des « prédecesseurs » de Brasilia. Le discours de son importance patrimonial repose sur le fait d’être un témoin de l’histoire de Brasilia à partir du Goiás.
  • Le musée historique et artistique de Planaltina classé en 1982 : le bâtiment est une maison du XVIII au XIXème siècle et elle est représentée dans sa documentation comme un espace témoin des plusieurs missions qui devaient choisir le site de construction de Brasilia à travers les temps. Aujourd’hui ce musée est le gardien des objets anciens de l’histoire du Goiás mais on peut aussi trouver des photos et des événements qui racontent l’histoire du transfert de la capitale du Brésil.
  • La pierre fondamentale classée en 1982 : cette pierre a été mise en place le 7 septembre 1922 pour indiquer que cet espace sera celui de la nouvelle capitale. Le classement de cette pierre comme patrimoine a eu pour objective agrandir l’histoire de Brasilia, en montrant la nouvelle capitale comme un rêve ancien et une « destination » du Brésil impossible à éviter.
  • Les ruines de l’Hôpital Juscelino Kubitschek de Oliveira classés en 1985 : premiers bâtiments dont la demande de classement vient à partir de la population, les habitants des ruines étaient des sans abri et des anciens travailleurs de l’hôpital. Ils voulaient deux choses principales : (a) avoir une habitation et (b) garantir la préservation de leurs mémoire en tant que candangos, c’est-a-dire les travailleurs qui ont fait construire Brasilia. Les ruines de l’hôpital, selon eux, est représentative de cette histoire et également était menacée de destruction, et pour cela il y avait la nécessité de sa préservation.
  • L’horloge de Taguatinga classé en 1989 : Le grand horloge de Taguatinga est devenu le symbole de la ville, qui a été la première ville satellite de Brasilia construite en 1958. Elle a été construite pour accueillir les candangos qui ne trouvaient plus d’espace dans les camps d’œuvres. Dans dossier de classement l’intention du classement est de récompenser la première ville satellite de Brasilia et aussi de glorifier l’horloge comme son symbole.
  • L’Eglise São Geraldo classée en 1993 : Construite en bois, l’église fait partir des bâtiments dont le dossier de classement veut garder la mémoire des candangos. Le classement de ce bâtiment a aussi été fondamental pour garantir la fixation de la Ville Paranoá, ancien camp de travaux menacé de destruction par le gouvernement.
  • L’Eglise São José Operário classée en 1995 : Construite en bois à Candangolândia, un des plus importants camps d’œuvres de Brasilia, l’église a été classée comme patrimoine autant que représentante de la culture des candangos.
  • L’école Metropolitana classée en 1998 : construite en bois à Candangolândia, l’école est entendue comme un important symbole de mémoire des candangos. Elle fonctionne désormais toujours comme école, mais elle a eu des ajouts de maçonnerie.
  • La maison Fazenda Gama classée en 2006 : Il s’agit d’une ancienne ferme daté du XVIIIème siècle qui, pour qu’elle était une des maisons de ferme la plus préservée, a reçu le président Juscelino Kubitschek pour la première fois avant le début de la construction de Brasilia. Aujourd’hui, elle fait partir d’un club privé, mais il y quand même un accès au public pour la maison.
  • Le château d’eau de Ceilândia classé en 2013. Ceilândia est la plus grande ville satellite de Brasilia, est aussi une des plus pauvres. La création de Ceilândia a fait partie d’un programme d’éradication des bidonvilles du Plan Pilote de Brasilia, projet qui a transféré 70mil personnes d’un bidonville jusqu’à Ceilândia, distant de 30km du Plan Pilote. Au commencement, il n’y avait pas d’infrastructure, et la manque d’eau était un des principales problèmes de la population de Ceilândia. La construction du château d’eau en 1974 a résolu le problème, et dans le dossier de classement il est représenté comme un symbole de la ville et de la gloire de sa population.
  • L’école industrielle de Taguatinga classée en 2014 : la première école de la première ville satellite de Brasilia a été classée comme patrimoine en montrant un discours de fierté de ses habitants envers leur ville, qui aujourd’hui est une des plus grandes du District Fédéral. La ville a été construite pour les pauvres, mais, selon quelques habitants, sa population n’était pas née juste pour servir les plus favorisés, ils ont donc fait construire Brasilia bien sûr, mais également ils ont aussi fait construire une ville pour vivre ensemble. L’école vient comme un symbole de leur indépendance, vu que elle est devenue plus qu’une école industriel, mais aussi un centre d’art et culture.

En face de ces informations la thèse questionne à qui intéresse une périphérie éloignée et fière d’un patrimoine représentative d’une certaine histoire. L’idée est en outre de comprendre comment l’institut local du patrimoine, le DePha, a construit un certain regard sur le patrimoine de Brasilia et sa culture, en considérant les classement périphériques