BEN CHEIKH Nidhal

Sciences économiques et mutations sociales

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Sujet de Thèse

Protection sociale, informalité et pauvreté en Tunisie

Directeur de thèse : Jean Yves Moisseron

Communications

  • Politique budgétaire et transferts sociaux : Évaluation de la performance des programmes d’assistance sociale en Tunisie : 14ème Forum des économistes tunisiens, Hammamet 21-23 Juin 2018, Tunisie
  • Social Protection and determinants of infomal employment in Tunisia, World Congress for middle eastern studies (WOCMES), Panel 4. Social policies in MENA countries : do they pursue social, economic or political goals ? 16th – 20th July 2018, Seville, Spain
  • Dynamique de l’emploi informel en Tunisie sur la période 2005-2017, 5èmes Journées économiques et financières Appliquées (JEFA), Faculté de Sciences Economiques et de Gestion de Mahdia, 26-27 Avril 2019, Mahdia

Résumé de thèse

Cette thèse se propose d’évaluer la contribution de la protection sociale contributive et non contributive à la lutte contre l’informalité sur le marché de travail en Tunisie et à la réduction de la pauvreté. Depuis l’indépendance, la Tunisie a mis en place plusieurs politiques sociales assises sur des transferts sociaux substantiels afin d’améliorer les niveaux de vie de sa population. La protection sociale a été toujours considérée comme étant l’un des piliers majeurs de la politique de développement. C’est dans ce sens que les pouvoirs publics se sont toujours efforcés d’étendre les régimes assurantiels de protection sociale à l’économie informelle tout en se dotant de programmes non contributifs (transferts monétaires et soins à tarifs réduits) à forte diffusion géographique pour combattre la pauvreté et la vulnérabilité économique. Toutefois, les piètres résultats enregistrés en matière de pauvreté et de disparités régionales sont indéniablement la conséquence naturelle de la faible connaissance à propos des effets et l’efficacité, par dinar dépensé, des différents programmes sociaux.
La première partie de la thèse sera focalisée sur l’exploration des relations entre l’extension horizontale de la protection sociale en Tunisie et la lutte contre l’informalité sur le marché du travail en Tunisie. Une démarche empirique a été adoptée afin de mesurer l’étendue de l’emploi informel au sein de l’économie sur la période 2005-2019, qu’on définit selon l’approche légaliste de la protection sociale et les définitions proposées par l’Organisation Internationale du Travail (OIT). De même, des éclairages empiriques seront apportés moyennant l’usage de micro données d’une enquête auprès des ménages (6000 ménages) réalisée en 2015, concernant la possibilité d’existence d’incitations perverses, occasionnées par les dysfonctionnements des programmes d’assistance sociale, et qui sont suspectées de décourager les travailleurs à s’orienter vers les programmes assurantiels de sécurité sociale. D’ailleurs, la transition des travailleurs de l’informalité à la formalité a toujours butté sur ces aspects comportementaux.

La deuxième partie se propose de répondre à des interrogations légitimes, par rapport à la performance réelle des programmes non-contributifs actuels (Transfert monétaire et soins de santé à tarifs réduits) à atteindre les populations pauvres et à besoins spécifiques. Une recherche empirique basée sur les données de l’enquête précitée ont permis tester le bien-fondé de ces interrogations concernant la performance du dispositif de ciblage actuel à atteindre les plus pauvres de la population. En effet, les résultats de cette évaluation serviraient en dernière analyse à élargir le champ de connaissance des pouvoirs publics et des chercheurs en matière de fonctionnement des programmes d’assistance sociale en Tunisie et d’en tirer les enseignements nécessaires lors de la mise en place d’une stratégie de redéploiement optimal des budgets déployés pour ces programmes.